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Loisirs en France
21 novembre 2017

En 2025, la mondialisation sera très différente

Nous en sommes toujours à la phase initiale de la mutation qui verra la numérisation, la robotique, l’intelligence artificielle, l’internet des objets et l’impression 3D révolutionner nos modes de production, de travail, de déplacement et de consommation. L’automatisation rend le coût salarial moins déterminant pour le choix de la localisation des sites de production. Elle contribue même au rapatriement de certaines activités de production en Europe, comme l’a fait observer le European Reshoring Monitor (Observatoire européen de la relocalisation). Toutefois, les tâches simples et répétitives pouvant être automatisées disparaîtront. Les emplois qui seront créés et ramenés en Europe seront différents de ceux qui auront été délocalisés des années auparavant. Pour l’Europe, le déficonsistera à innover dans des technologies stratégiques et à aider les travailleurs à acquérir les compétences nécessaires pour empêcher que l’écart sur le marché du travail ne se creuse davantage. Les technologies numériques et le commerce électronique amélioreront encore les possibilités d’exporter, et ce même pour les entreprises les plus petites. Aujourd’hui, de nombreuses entreprises «naissent mondiales», atteignant des acheteurs dans le monde entier grâce à l’internet. Par ailleurs, quelques grandes plateformes en ligne occupent une place de plus en plus importante sur le marché, en partie grâce à leur capacité à collecter et à conserver des données à caractère personnel. Les défis de la protection de la vie privée et des données personnelles, la cybersécurité et la prévention des abus de position dominante iront croissant. Les pays développés ont montré la voie pour nombre de ces nouvelles technologies. Les économies émergentes exerceront cependant une concurrence croissante en progressant rapidement dans la chaîne de valeur. L’écart entre les régions les plus avancées technologiquement et celles qui le sont moins risque de se creuser, à moins que les pouvoirs publics investissent dans l’éducation, permettent aux citoyens d’acquérir les compétences nécessaires, encouragent l’innovation, garantissent une concurrence équitable et adoptent des réglementations intelligentes. En 2025, 61 % de la population mondiale, qui comptera alors 8 milliards de personnes, vivra en Asie, principalement en Chine et en Inde. La part relative de l’Europe dans la population mondiale diminuera, l’Europe des Vingt-sept représentant 5,5 % de celle-ci. Cela pourrait déboucher sur un ordre mondial multipolaire caractérisé par des puissances politiques, technologiques, économiques et militaires différentes. Mais cela signifie aussi de nouveaux marchés étendus pour les entreprises européennes. Il semble certain que la mobilité augmentera. Moins de 4 % de la population mondiale vit actuellement hors de son pays natal, et ce pourcentage est encore moins élevé parmi les Européens. D’ici à 2025, davantage de personnes vont se déplacer. La jeune population toujours plus nombreuse en Afrique, l’instabilité chez nos voisins et ailleurs et les pressions croissantes découlant du changement climatique continueront de pousser des individus et des familles à chercher une vie plus sûre et meilleure à l’étranger, à moins que des investissements ne soient entrepris pour promouvoir la paix et la prospérité dans leur pays d’origine. Les technologies ont permis aux populations de prendre conscience des possibilités à l’échelle mondiale. Cependant, elles donnent aussi le loisir de travailler à distance, y compris depuis un autre pays ou un autre continent. La participation à la main-d’œuvre mondiale dépendra moins de l’endroit où l’on vit que de la vitesse et de la qualité de la connexion internet dont on dispose. Un monde plus interconnecté offrira de nouvelles possibilités, mais présentera également des menaces accrues. Les criminels et les terroristes continueront de chercher à exploiter cette plus grande ouverture et utiliseront les nouvelles technologies pour mener des activités illicites ou semer la haine. Par ailleurs, de plus en plus de parties prenantes – citoyens, groupes de la société civile, entreprises et municipalités – sont à même d’interagir avec leurs pairs partout dans le monde et d’œuvrer de concert pour résoudre des problèmes communs.

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